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On augmente encore les chances de réussite en enlevant une faible bande d’écorce sur le côté (I) du biseau du greffon, correspondant avec la lèvre (D) du sujet, non détachée de l’aubier, et contre laquelle il viendra se juxtaposer. La greffe terminée en J, sera ligaturée et engluée.

À son tour, l’horticulteur Lagrange, d’Oullins, pratique un système mixte consistant à fendre de biais l’écorce du sujet, entamant légèrement l’aubier pour y caser solidement le greffon.

[fig54]
Fig. 54. — Greffe en couronne
avec œil enchâssé.
En présence des points de contact assez nombreux de la greffe en couronne, on renonce à ces complications de détail, et l’on préfère l’insertion d’un œil sur le dos du biseau du greffon (A, fig. 54). Ainsi le sujet (B) a reçu le greffon (X) portant cet œil complémentaire (Y). En C, la ligature le respecte, lui et l’œil d’appel (Z) ; il en sera de même à l’engluement qui saura les ménager (voir, fig. 13).

La pousse de l’œil enchâssé (Y), palissée d’abord sur le greffon (X), sera forte et résistante à l’action du vent. Le bourgeon d’appel (Z),