de végétation, on retranche l’onglet de la greffe ; en le laissant plus longtemps, il meurt et la carie attaque le sujet. Si on le coupe à l’époque du déclin de la sève, la plaie se cicatrise, et le coude formé au point de jonction ne tarde pas à disparaître. Cependant, il n’y aurait aucun danger à conserver pendant deux ans l’onglet d’une greffe faible en végétation.
Dans les pépinières, l’ablation de l’onglet se fait en août et en septembre, quand le travail de l’écussonnage se termine. On commence par les greffes dont la liaison pourrait être moins intime ; par exemple, lorsque deux genres différents sont greffés l’un sur l’autre : le Poirier sur le Cognassier, le Cerisier sur le Mahaleb, l’Abricotier ou le Pêcher sur le Prunier ou sur l’Amandier, le Néflier sur l’Aubépine ou sur le Cognassier, le Lilas sur le Troène.
On coupera l’onglet en biais, suivant la ligne B de la figure 103, et celle (i) de la figure 109, la section étant dirigée sur un plan oblique dont la base commence en face du talon de la greffe pour finir à la gorge même de cette greffe. Si l’onglet était gros et sec, ou placé entre deux scions (fig. 97, p. 177), on emploierait la scie et l’on parerait ensuite avec une lame fine. Dans les cas ordinaires, la serpette à désongletter (fig. 4) est la plus convenable pour les arbres à basse tige. — L’opérateur arc-boute son pied au collet de l’arbre ; mais le coup de serpette doit être