Page:Balzac - Œuvres complètes, éd. Houssiaux, 1855, tome 19.djvu/176

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FRÉGOSE.

Eh bien en quoi puis-je imiter ce maudit Pétrarque ?

FAUSTINE.

Si vous dites m’aimer, vous éviterez à un homme de génie, (mouvement de surprise chez don Frégose) oh ! il en a, le martyre que veulent lui faire subir des Myrmidons. Soyez grand, servez-le ! Vous souffrirez, je le sais, mais servez-le : je pourrai croire alors que vous m’aimez, et vous serez plus illustre par ce trait de générosité que par votre prise de Mantoue.

FRÉGOSE.

Devant vous, ici, tout m’est possible ; mais vous ne savez donc pas dans quelles fureurs je tomberai tout en vous obéissant ?

FAUSTINE.

Ah ! vous vous plaindriez de m’obéir ?

FRÉGOSE.

Vous le protégez, vous l’admirez, soit ; mais vous ne l’aimez pas ?

FAUSTINE.

On lui refuse le vaisseau donné par le roi, vous lui en ferez la remise, irrévocable, à l’instant.

FRÉGOSE.

Et je l’enverrai vous remercier.

FAUSTINE.

Eh bien ! vous voilà comme je vous aime.


Scène XI.

FAUSTINE, seule.

Et il y a pourtant des femmes qui souhaitent d’être hommes !


Scène XII.

FAUSTINE, PAQUITA, LOTHUNDIAZ, MARIE.
PAQUITA.

Madame, voici Lothundiaz et sa fille. (sort Paquita.)


Scène XIII.

Les mêmes moins PAQUITA.
LOTHUNDIAZ.

Ah ! Madame, vous avez fait de mon palais un royaume !…