Scène VIII.
Pauvre enfant ! quel courage !
J’espère vous le conserver, Madame… mais cela ne se fera pas sans de grands sacrifices.
Monsieur, la moitié de notre fortune est à vous.
Et la moitié de la mienne.
Toujours des moitiés de fortune… Je vais essayer de faire mon devoir… après vous ferez le vôtre ; nous nous verrons à l’œuvre. Remettez-vous, Madame, j’ai de l’espoir.
Ah ! Monsieur, que dites-vous ?
Tout à l’heure votre fils était perdu… maintenant, je le crois, il peut être sauvé.
Que faut-il faire ?
Que demandez-vous ?
Comptez sur nous, nous vous obéirons.
Je le verrai bien. Voici mon plan, et il triomphera devant les jurés… Votre fils avait une intrigue de jeune homme avec une grisette, une certaine Paméla Giraud, une fleuriste, fille d’un portier.
Des gens de rien !
Aux genoux desquels vous allez être, car votre fils ne quittait pas cette jeune fille, et c’est là votre seul moyen de salut. Le soir