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pensées, sujets, fragmens

Le mouvement, le 1, le verbe 1[1].

Le jour où le gouvernement ne trouvera plus à emprunter, l’ordre se rétablira dans la société française. Demander de l’argent au peuple, c’est le rendre souverain.

L’objet du gouvernement est le maintien d’une société, mais comme il n’y a plus de société de nos jours, il n’y a plus de gouvernement.

La censure est nécessaire dans un temps où les écrits périodiques deviennent de mauvaises actions. L’écrivain devient un malfaiteur, il y aurait imbécillité à lui laisser dans les mains larme dont il abuse.

Les républicains font du peuple un instrument, les royalistes en font l’État.

Toute assemblée aune pente à créer des principes au lieu de les subir. Elle dit : ceci sera le droit, au lieu de dire : le droit est. Aussi toute assemblée est-elle grosse d’une révolution quand elle a la moindre raison de se croire souveraine.

  1. Cf. La Peau de chagrin, XV, 189-191.