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pensées, sujets, fragmens

Bonaparte, qui avait observé la Révolution, avait fait de la Chambre le IVe pouvoir.

Le style est le moyen approprié au résultat.

La force du pouvoir vient du moi politique que le moi individuel tue, et nous avons tout fait depuis cinquante ans pour rendre l’individu roi.

Il est des vertus dont il faut se déshabituer quand on gouverne[1].

Ce qu’on nomme un gouvernement représentatif est une tempête perpétuelle, car la minorité de l’assemblée ne manque jamais à dire qu’elle est la majorité de la nation, et tôt ou tard il faut vérifier cette assertion, et il suffit d’une circonstance pour lui donner raison. Quand cela arrive, il y a révolution. Ce gouvernement est donc toujours à la merci d’une circonstance. Or, le propre d’un gouvernement est la fixité. C’est ce qui fait l’Autriche si forte.

Quand on s’est approprié tous les droits, il n’y a

  1. Les ressources de Quinola, XVIII, 229 : « Y a-t-il donc des vertus dont il faut se déshabituer ? »