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pensées, sujets, fragmens

Le mariage est un sacrement en vertu duquel on se communique ses mauvaises humeurs le jour et sa mauvaise odeur la nuit[1].

Toute femme a sa fortune entre ses deux jambes.

La dévotion a quelque chose de tendre pour Dieu qui peut tourner aisément à un amour pour l’homme.

La dévote n’est si bien attachée à la religion que parce qu’elle concerne un Dieu qui s’est fait homme.

Je ne crains ni la mort ni la vie.

Le premier mérite auprès des femmes, c’est d’aimer. Si vous ne gagnez pas leur cœur, tâchez de gagner leur esprit, ayez leur vanité pour vous. Si vous ne vous faites pas aimer, faites qu’avec vous elles s’aiment mieux elles-mêmes. Ne les tenez pas indifférentes, elles veulent des émotions à qui tout cède.

Il y a des auteurs qui meurent ivres d’un succès.

Il y a d’horribles félicités.

  1. La peau de chagrin, 135 : « Le mariage est un sacrement en vertu duquel nous ne nous communiquons que des chagrins. »