Les chocs et les retours de la bataille atroce,
Maints combats où la guerre a fait son noir festin
Ont entre nous laissé l’avantage incertain,
Et Cyrus, que baigna la sanglante rosée,
N’a pas vaincu.
Et mon âme s’attriste à la chute du jour.
Enfin, j’avais pu croire, un instant, que l’Amour
Apitoyé, faisant de moi sa douce proie,
Me donnerait encore une dernière joie.
Si tu l’avais voulu, tu m’aurais consolé,
C’est fini, mon dernier espoir s’est envolé.
Ô Dieux immortels, sur mon empire qui sombre
Vient l’envahissement effroyable de l’ombre,
Si vous ne m’envoyez, quand je me sens perdu,
Quelque prodigieux secours inattendu.
Horreur !
Quels sont ces cris affreux ?
Bandits féroces !
Rhodope !
Voir ainsi des spectacles atroces !
Qu’est-ce donc ? Que vois-tu ?
Sinistre, un malheureux qu’on chasse à coups de fouet,
Hurle d’horreur, souffrant les angoisses dernières.