Scène sixième
Oh ! je n’ai pas rêvé. C’est bien elle. Sa bouche
De déesse a baisé mon front triste et farouche,
Sur ma tête brûlante elle vint se poser.
C’est bien vrai. J’ai senti la douceur du baiser !
Ô dieux ! mourir dans cet instant ! mourir !
Scène septième
Vous conseille ! Le temps, en fuyant, nous effleure,
Et change dans son vol nos destins. Vous étiez
Ma colère, devant les peuples châtiés,
Et vous étiez aussi ma force et ma clémence.
Tout émanait de vous dans cet empire immense,
Le bien, le mal, et dans le ciel échevelé,
La foudre se taisait, quand vous aviez parlé.
Vos mains tenaient le monde et n’étaient jamais lasses.
C’est de vous que tombaient les faveurs et les grâces
Et vous resplendissiez dans un éclat vermeil.
On se tournait vers vous comme vers le soleil.
Mais, à présent, c’est un jour nouveau qui va naître.
Tout est changé. Sachez que vous avez un maître.