Et la belle moisson de pourpre du printemps.
Et vous faites ainsi, je pense ?
Tout le temps.
Que chaque jour apporte une heureuse trouvaille.
C’est au mieux !
Lorsque vous lui prenez tout et son dernier bien !
Que dirait-il ?
Rien.
Il est né pour souffrir et labourer. Qu’il souffre,
Dès que s’éveille l’aube, en son voile de soufre !
Qu’importe son destin, pourvu que nous ayons
Tous les amours, tous les bonheurs, tous les rayons !
Ce peuple qui soupire avec sa voix éteinte,
Et dont nous entendons si vaguement la plainte
Affaiblie, à travers les chants mélodieux,
C’est la bête qu’on fouaille et nous sommes les Dieux.
Mais quand fondra sur vous la sanglante folie
De la guerre, comment la Lydie avilie
Saura-t-elle braver les Mèdes chevelus ?
Et comment saurez-vous mourir ?
On ne meurt plus.
J’entends. Être un héros, ce n’est plus à la mode.
Et tous, vous aimez mieux vivre. C’est plus commode.