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le baiser
Si je m’enfuyais ? Non. — Dans les apothéoses
Des grands cieux rayonnants, sur les monts chevelus
Je m’enivrais de l’or sacré ! N’y pensons plus.
Connaissant le plaisir et les peines mortelles,
Je marcherai, moi qui naguère ouvrais mes ailes !
Pierrot revient très satisfait. Il s’élance vers Urgèle.
Pierrot.
Madame, tout conspire à mon contentement.
Le pré, comme le bois, est vide, exactement.
Je te tiens, je te prends et je t’embrasse toute !
Urgèle.
Cher Pierrot !
On entend le bruit vague et lointain d’une chanson.
Mais quelle est cette chanson ? Écoute.
Pierrot.
Chère âme, je n’ai pas entendu. Ce n’est rien.
Les Fées, dans les airs.
Au lieu d’être épousée,
Viens ! — Le ciel est si pur !
Courir dans la rosée,
Voler dans l’azur !
Urgèle.
Entends-tu ?