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Ô marquise sans aigrette,
Sans diamants, sans linon,
Fûtes-vous pas bergerette ?

Ah ! votre simple cornette
Aurait converti Zénon !
Près de Marie-Antoinette,
Fûtes-vous pas bergerette ?

Philoxène Boyer. Les Deux Saisons[1].


La Villanelle est divisée en tercets. Elle commence par un vers féminin.

Il ne paraît pas qu’elle comporte un nombre fixe de tercets.

Elle est écrite sur deux rimes : l’une, masculine, qui régit le second vers de tous les tercets ; l’autre, féminine, qui régit les autres vers.

Le premier et le troisième vers du premier tercet reparaissent tour à tour — comme Refrains — pendant tout le cours du poème, et deviennent alternativement le dernier vers de chaque tercet, de sorte que :

Le premier vers du premier tercet devient le troisième vers du deuxième tercet ;

Le troisième vers du premier tercet devient le troisième vers du troisième tercet ;

Le premier vers du premier tercet devient le troisième vers du quatrième tercet ;

  1. Chez Alphonse Lemerre, 1867.