Page:Banville - Petit Traité de poésie française, 1881.djvu/226

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Le troisième vers du premier tercet devient le troisième vers du cinquième tercet ;

Le premier vers du premier tercet devient le troisième vers du sixième tercet ;

Et ainsi de suite.

Enfin la Villanelle se termine par un quatrain ainsi composé : 1o un vers féminin ; 2o un vers masculin ; puis le premier et le troisième vers du premier tercet, devenant le troisième et le quatrième vers de ce quatrain final. — Et rien n’est plus chatoyant que ce petit poëme. On dirait une tresse formée de fils d’argent et d’or, que traverse un troisième fil, couleur de rose !


Le Lai. — On n’a plus guère sous la main d’autre exemple du Lai que celui dont le Père Mourgues donne quelques vers et que citent après lui tous les Traités de Poésie. (Traité de la Poésie Français, par le Père Mourgues, jésuite. Nouvelle édition, revue, corrigée et augmentée, avec plusieurs observations sur chaque espèce de poésie. À Paris, chez Joseph Barbou, rue Saint-Jacques, près la fontaine Saint-Benoît, Aux Cigognes.) Il faut même s’en rapporter à lui sur la transformation du Lai en Virelai, et sur la transformation nouvelle que subit plus tard le Virelai lui-même. Voici le Lai (ou les quelques vers d’un Lai) que cite le Père Mourgues.