Aller au contenu

Page:Barbey d’Aurevilly - Lettres à Trébutien, I, 1908.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Paris, 8 juin 1841.


Voici un article que je vous envoie pour votre Revue de Caen. Il est de notre ami Scudo, qui se recommande à vous et vous a conservé une bonne place dans son souvenir. Cet article est fort bien, quoiqu’il soit assez rude pour votre serviteur. Scudo n’aime point mes manières de dire, et moi je n’enchaîne nullement l’indépendance de mes amis.

Publiez-le dans votre Revue, lui et moi nous en serons très flattés. Je compte peu sur le good will de M. Charma, quoique j’aimasse à voir sa philosophie descendre jusqu’à l’examen d’un conte bleu (qui n’est pas un saphir) écrit pour les boudoirs jonquilles.

Cet article de Scudo paraît en même temps ici. Faites-le, je vous en prie, précéder de cet en-tête dans votre numéro :

« Nous sommes heureux de pouvoir détacher le fragment suivant d’un article d’un journal de Paris sur le livre de M. Barbey d’Aurevilly. »

Je ne nomme point le journal afin que vous ne lui fassiez pas réclame. C’est inutile. Dites un mot aimable de Scudo, en passant ; il sera très sensible à cela.

Ce n’est pas tout, mon ami. Voyez comme j’use des terribles privilèges de l’amitié ! Amédée Renée, que vous connaissez, et avec qui les circonstances m’ont étroitement lié, vient de publier un volume de poésies. Annoncez-le dans votre Revue. C’est un enfant de Caen ; vous lui devez bien cela. Mais en plus il est mon ami et son volume est fort distingué. Donc, etc., etc., etc. De plus encore, dans son volume se trouve une pièce à Maurice de Guérin, ce grand poète que vous avez connu et aimé, et pour qui j’ai soufflé à George