Le moment est bon pour qui veut le saisir. La pauvre femme est broyée sous l’ennui que lui cause son chaste époux. — Remonté le torrent de sensations passées. — Écrit ceci. — Il est deux heures du matin. Je vais dormir.
Éveillé assez tard, mais la poitrine échauffée
et en assez mauvais état. — Toujours souffrant. L’anéantissement des jours précédents valait mieux
que le vague malaise et les noires idées qu’il
engendre. — Déjeuné. — Lu les journaux. — Ai
voulu me secouer par le travail. — Fini le livre
de Bory de Saint-Vincent sur l’Espagne, — un
livre substantiel, savant, méthodique, bien fait
et écrit avec une rare élégance. J’en ai été plus
content que je n’ai l’habitude de l’être des livres
que je lis. Du reste, je savais l’auteur un homme
distingué (de mœurs bizarres et de hardiesses que
le troupeau bêlant des honnêtes gens appelle des
vices) et écrivain habile. — Il y a bien des
années que je lus son article Feu, du
Dictionnaire des Sciences naturelles, et si mon
impression dit vrai, cela est, de
style, de la plus grande et de la plus rare beauté. —
Guérin est venu. Causé de la poésie des langues,
qui est tout autre