Page:Barbey d’Aurevilly - Premier Memorandum, 1900.djvu/26

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cela que je me suis habillé et que je suis sorti. — Traversé les Tuileries avec une lenteur un peu tremblante et m’accoutumant difficilement à remarcher. Il faisait frais-froid. — Regretté de n’être pas embossado di mia cappa. — Allé chez la graciosa qui devient invisible. Elle n’y était pas. — Dit un bonjour à la pauvre grand’mère de ce pauvre Fleury. Je ne monte jamais cet escalier sans que le passé me revienne trop. Dîné chez C... à la même table que G... et Q..., mais pas avec eux. — Ce Quemper me plaît. Il est homme du monde, sans grande ambition d’être dans la conversation, mais étant ; il a une parole correcte, châtiée, de bon aloi, et une physionomie fine, piquante et un peu lasse. — Parle peut-être un peu trop bas, ce qui est une ruse (ou y ressemble) d’homme d’esprit qui veut se faire écouter, et ce qui dénote une galanterie très respectueuse avec les femmes, trop respectueuse même. — Au café. — Pris du café et du kirsch-wasser. — Obermana était là comme toujours, mais moins bien qu’à l’ordinaire. — Monté au boulevard. Pas grand-chose en fait d' amaïdées personnes. — Pris une revue en revenant. — L’ai lue. — Pas très content des amitiés littéraires de G. Planche. Le titre était bien, alléchant en diable, mais il fallait ne pas tant faire le vieux juge et dire des malices un peu plus gaies. — L’article sur cette nonchalante et souffrante madame de La Fayette,