Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/130

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À M. Antoni Deschamps


 
C’était l’heure où la terre appartient au soleil,
Où les chemins poudreux luisent d’un ton vermeil,
Où rien n’est confondu dans l’aride campagne,
Où l’on voit les troupeaux dormir sur la montagne,
Et le pâtre robuste avec ses beaux chiens blancs
Étaler auprès d’eux ses membres nonchalants,
L’heure aux grands horizons, l’heure où l’ombre est mortelle
Au voyageur suant qui s’arrête sous elle,
Où le pèlerin las, son bâton à la main,