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Chiaia


À M. Mamiani Della Rovere


 

Salvator.


Je t’envie, ô pêcheur ! Sur la grève et le sable
Je voudrais, comme toi, savoir tirer un câble,
Mettre une barque à sec, et le long de ses flancs
Sécher au plein soleil mes filets ruisselants.
Je t’envie, ô pêcheur ! Quand derrière Caprée
Le soleil a quitté sa tunique pourprée,
Comme toi, dans ma barque étendu gravement,
Je voudrais voir la nuit tomber du firmament.
Ô mon frère ! Plains-moi, ma douleur est mortelle,
Car pour moi la patrie a cessé d’être belle ;