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Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/235

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Qui vous redresse le visage
Et vous aide à porter la croix ;
Pas de musique magnanime,
Pas un grain d’encens qui ranime :
Rien que des pierres et du bois.

Et dehors la rue est boueuse,
L’air épais, malsain, glacial,
Il pleut… oh ! La vie est affreuse
À traîner dans ce lieu fatal.
L’âme qui veut briser sa chaîne,
L’âme souffrante a peu de peine
À forcer sa prison de chair,
Quand ce cachot, triste édifice,
Est sous un ciel rude, impropice,
Si tristement glacé par l’air.

Mais allons, la Tamise sombre
Est le linceul fait pour les corps
Que le malheur frappe sans nombre