Page:Barbier - Iambes et Poèmes, 1841.djvu/274

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

La Nature

 

Les défricheurs.


Invisibles pouvoirs, souffles impérieux,
Monarques qui tenez l’immensité des cieux,
Vents qui portez le frais aux ondes des fontaines,
Les ondes aux grands bois, les semences aux plaines,
Et jetez à longs flots les flammes de l’amour
À tout ce qui respire et ce qui voit le jour,
Défendez vos forêts, vos lacs et vos montagnes !
Et toi, sombre empereur des humides campagnes,
Qui tiens étroitement, comme un Triton nerveux,
La terre toute blonde en tes bras amoureux,