L’hymne aux vastes accords, l’harmonieux cantique
Qui monte jour et nuit du globe magnifique,
Dans ton oreille chaste à longs flots pénétrant.
Viendra toujours calmer ton cœur désespérant.
Qu’importe que le jeu de mes forces sublimes,
Sur la verte planète et dans ses noirs abîmes,
Soit en quelques endroits empêché par des nains ?
Qu’importe que le bras des orgueilleux humains
S’attaquant à la terre, à ses formes divines,
Écorche son beau sein du fer de leurs machines ?
Qu’importe que, doués des puissances du ciel,
Ils changent à leur gré l’habitacle mortel ?
Quels que soient les efforts de l’homme et de sa race,
Que du globe soumis inondant la surface,
Il soit pour la matière une cause de fin,
Ou de perfection un instrument divin,
Ô mon enfant chéri ! — jusqu’au jour où la terre,
Comme le grain de blé qui s’échappe de l’aire
Et qu’emportent les vents aux champs de l’infini,
Aura développé son radieux épi ;
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