Page:Barbier - Satires et Chants, 1869.djvu/129

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cependant mon avis est que pour le moment
il les faut ménager ; le chevalier dit vrai.

Antonio De Venafro.
Et les Colonna, vous ne nous en parlez point ?

Le Duc De Gravina.
Les Colonna, ce sont des amis du saint-siége,
et par cette raison nos mortels ennemis.

Olivier De Fermo.
On pourra donc alors s’avancer sur leurs terres.

Pagolo Orsini.
Parfaitement.

Vitellozo.
C’est bon, ami Liverotto,
nous nous paîrons dessus, faute de florentins.

Pagolo Orsini.
Seigneurs confédérés, voilà nos alliances.
Antonio De Venafro.
Et le roi Louis Douze !
Tous.
Oui, oui, le roi de France !

Pagolo Orsini.
Eh bien, il nous faudra le désintéresser.
Pourvu qu’il tienne en main le duché de Milan,
que lui fera le reste... après tout, donnons-lui
tout autant de soldats qu’il en pourra vouloir.

Annibal Bentiv