Page:Barbusse - L’Enfer.djvu/14

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

du côté de la fenêtre, mes mains aux doigts tendus, mes mains, avec leur aspect de choses déchirées. De mon coin d’ombre, je lève ma figure jusqu’au ciel. Je m’affaisse en arrière et m’appuie sur le lit, ce grand objet qui a une vague forme vivante, comme un mort. Mon Dieu, je suis perdu. Ayez pitié de moi ! Je me croyais sage et content de mon sort ; je disais que j’étais exempt de l’instinct du vol ; hélas, hélas, ce n’est pas vrai, puisque je voudrais prendre tout ce qui n’est pas à moi.