Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 1.djvu/50

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tour du tombeau du Christ. Ils se retirent de la lice ; mais après le combat de nombreux rapports continuent entre eux. Des relations politiques s”établissent entre les cours de l’Europe et les souverains du centre de l’Asie. Des marchands, des missionnaires, d’intrépides voyageurs en sont les intermédiaires. Marco-Polo révèle la Chine à l’Europe étonnée ; l’industrie de Venise lui amène par la mer Rouge les précieux produits de l’Inde ; bientôt tous les esprits, toutes les imaginations se tournent vers l’Orient. La grande pensée du temps, c’est de se frayer un passage par mer vers la source de tant de merveilles. Le Portugal, qui s’en est fait l’interprète, la réalise par Vasco de Gama. Grâce à celui-ci, le terrible cap des Tempêtes, devenu celui de Bonne-Espérance, tient toutes les promesses de ce nom. L’Orient, jusque là caché aux yeux de l’Europe, se laisse enfin entrevoir. Toute palpitante d’espoir et d’anxiété, l’Europe se tourne vers ces régions d’où vient le soleil, dans l’attente d’un monde nouveau.

Mais alors se trouvait un homme portant çà et là cette croix du génie parfois d’un poids si douloureux ; debout au milieu de la foule, il regardait silencieusement du côté opposé ; il guettait pour ainsi dire à son coucher l’astre dont l’Europe saluait le lever… On a nommé Christophe Colomb. On sait