Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/399

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sitions qui lui étaient faites, ils devaient s’emparer non seulement d’une simple partie, mais de la totalité de ses possessions. Le visir n’eut plus qu’à donner un consentement devenu inutile. Seulement il réclamait la permission de s’absenter pour un pèlerinage, et que son fils, comme son héritier, fût pendant son absence placé sur le trône. Il disait : « Je considérerais comme une cruelle disgrâce, il me serait singulièrement pénible de me montrer dans un semblable moment aux yeux de mon peuple. » Cette proposition embarrassa quelque peu les négociateurs. L’absence du nabob pouvait jeter de l’odieux sur le gouvernement britannique ; ils le sentaient et toutefois ne voulaient pas perdre l’occasion de profiter de la bonne volonté du visir ; ils cédèrent. Les choses en étaient venues peu à peu à ce point que le visir avait abdiqué son droit de souveraineté sur la totalité de ses États, et fait de plus la cession matérielle d’une partie. Alors cependant il essaya bien encore une fois une planche de ce grand naufrage. Le 27 septembre, dans une nouvelle note remise aux deux négociateurs, il demandait de conserver l’administration exclusive du territoire qui lui était réservé. On lui répondit qu’il en avait déjà trop dit sur ce sujet ; que le droit des Anglais par rapport à Oude ne s’étendait pas seulement au territoire nécessaire pour payer leurs dépenses, mais à l’occupation militaire de tout le reste par des troupes anglaises et au maintien d’un bon gouvernement. « Il est donc évident, répliqua triste-