Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/459

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

battre en retraite ; résultat tellement inattendu pour lui, que, dans une maison préparée pour sa résidence, on trouva tout disposés un grand nombre d’instruments à empaler qu’il destinait aux Anglais. Il avait donné, en s’enfuyant lui-même, le signal de la retraite ; toutefois, ce mauvais succès l’irrita tellement, qu’il fit couper la tête à quelques uns de ses principaux officiers. Une guerre de détail désastreuse, mais monotone, suivit cet événement. De nombreux villages, de vastes provinces, étaient tour à tour livrés aux flammes et à la désolation avec une égale barbarie par les Anglais et les Ceylanais. En 1804, le roi rassembla des forces considérables pour une invasion générale, des possessions britanniques ; ses projets furent prévenus et déjoués avant leur exécution. En 1805, il attaqua avec un redoublement d’acharnement les établissements anglais ; mais fut repoussé de tous les côtés à la fois. Nullement découragé, il allait suivant toutes probabilités redoubler d’efforts, lorsqu’il fut tout-à-coup atteint de la petite-vérole. Le premier adigar s’occupa de recouvrer son ancienne part d’influence dans le gouvernement ; il en résulta une sorte de suspension tacite d’hostilités provenant de la faiblesse du gouvernement ceylanais, en harmonie avec les désirs du gouvernement anglais.

À cette époque, lord Wellesley dirigea tous ses efforts vers le but d’étendre l’influence politique des Anglais sur les États indigènes. Comme toujours dans les grandes choses de ce genre le sys-