Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/460

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tème de politique extérieure des Anglais dans l’Inde, ne des circonstances, s’était pour ainsi dire créé tout seul aucun de leurs grands hommes d’État n’en prévit, ni n’en pouvait prévoir les conséquences. Pour leur seule sécurité, ils trouvèrent nécessaire de prêter aux princes indigènes leurs voisins l’appui de leurs troupes. Ces princes, comprenant tout l’avantage pour eux de l’emploi de ces troupes auxiliaires, s’engagèrent sans répugnance à pourvoir à leur solde et à leur entretien. Le nombre ne cessa de s’accroître en raison des circonstances qui le rendirent nécessaire ; un moment vint où la force militaire de ces princes se trouva de la sorte toute entière dans les mains des Anglais. Mais, en même temps que ces troupes auxiliaires s’accroissaient, grâce à la mauvaise administration des gouvernements indigènes, la solde de ces troupes demeurait de plus en plus en arrière ; la dette des princes à l’égard des Anglais grandissait, en un mot, dans la même proportion. Dans le but d’assurer cette dette, les princes firent alors quelquefois des concessions de terre qui ne pouvaient non plus manquer de s’accroître ; d’autres fois, ils prirent le parti d’abandonner en outre aux Anglais une partie du pouvoir civil, comme moyen d’assurer la collection des revenus. Or, les résultats immanquables de cette seconde sorte de concessions, furent de dépouiller à la longue les princes indigènes de leur pouvoir civil, administratif, etc., comme il l’était de leur pouvoir militaire. L’introduction de