Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/461

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toute force auxiliaire anglaise au service d’un prince indigène, après avoir passé par ces degrés divers, le conduisait là presque inévitablement. C’était le cas du nabob du Carnatique et du rajah de Tanjore ; leur pouvoir civil et militaire n’existait plus ; sous le nom de souverain, on ne pouvait voir autre chose en eux que de simples pensionnaires d’État. Le nabob de Oude, grâce à une sorte de compromis en sa faveur, ne touchait point tout-à-fait encore le terme fatal ; il exerçait par lui-même une sorte d’administration mixte sur un tiers environ de son ancienne domination ; à la vérité, à la condition de se soumettre dans la pratique au contrôle du résident anglais. La situation du nizam était analogue ; la principale force de son armée consistait en un corps auxiliaire anglais, pour l’entretien duquel il s’était vu réduit à aliéner, par le traité de 1800, une grande partie de ses États. Or, lord Wellesley se proposait en ce moment de négocier avec le peschwah un traité analogue.

Les peschwahs continuaient de jouir d’une sorte de souveraineté au moins nominale sur tous les chefs de la confédération ; aussi lord Wellesley se flattait-il d’acquérir par cette mesure une grande prépondérance parmi les États mahrattes. Après la conclusion du traité de 1798 avec le nizam ; lord Wellesley crut l’occasion favorable. Il écrivait au résident anglais à Poonah : « L’autorité de Bajee-Row est réduite à un état d’extrême faiblesse par l’imbécillité du conseil, par la versatilité de la