Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/481

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Le 25 octobre 1802, les troupes de Holkar et les armées combinées de Dowlut-Row-Scindiah et du peschwah se trouvèrent en présence. Après quelques manœuvres préliminaires, Jeswunt-Row offrit la bataille ; son infanterie se déployant en première ligne en face de l’ennemi, sa cavalerie sur les ailes et en arrière. La haine la plus violente existait entre lui et le peschwah. On débuta bien par quelques négociations, mais sans aucune espérance de les voir aboutir à un résultat pacifique. Holkar, toutes ses dispositions faites, monta sur une petite éminence d’où la vue embrassait aisément le champ de bataille. Scindiah, qui avait accepté hardiment le combat, obtint d’abord quelque avantage ; il mit en fuite un corps de la cavalerie de Holkar. À cette vue, ce dernier s’élance à cheval, se dirige vers le lieu de l’action ; s’adressant avec ironie aux fuyards, il les invite à retourner près de leurs femmes et de leurs enfants : « C’est bien là votre place, leur dit-il, non sur le champ de bataille ! Quant à moi, je ne dois pas survivre à cette journée. Que je sois vaincu, où trouverais-je une pierre pour reposer ma tête ? » Ses actions répondant à ses paroles, il se précipite au milieu de son infanterie régulière ; commandée par un jeune et brave officier anglais, celle-ci maintenait à grand-peine le combat. À cette vue, les cavaliers, honteux, reviennent sur leurs pas, attaquent à leur tour les troupes de Scindiah, qui, se croyant certaines du succès, commençaient à se débander. En peu d’instants la