Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/486

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de Oude et du Carnatique. Ces derniers s’étaient substitués, ou du moins en partie, au gouvernement intérieur de ces princes. Le peschwah demeurait au contraire dans le plein exercice de son autorité à l’égard de ses sujets : condition stipulée par un article spécial du traité.

Le peschwah reçut le traité ratifié par le gouverneur-général le 18 mai 1803, et dit-on, avec les démonstrations de joie les plus vives. Depuis quelques mois déjà, une armée avait été assemblée sous le nom d’armée d’observation, sur les frontières de Mysore ; prête d’ailleurs à être employée partout où on le jugerait convenable. Le gouverneur de Bombay avait ordre de mettre sur le pied de guerre toutes les troupes disponibles ; le résident de Hyderabad levait de même un détachement considérable, parmi des troupes auxiliaires du nizam. À la fin de février, le colonel Stevenson, à la tête de cette force auxiliaire, en outre de 6,000 hommes d’infanterie et de 9,000 hommes de cavalerie indigène, alla prendre position sur la frontière ouest de Hyderabad, à Paraindah, à cent seize milles de Poonah. Le général Stuart, commandant en chef de la résidence de Madras, avait sous ses ordres une autre armée sur la frontière de Mysore : un corps composé de 9,000 hommes d’infanterie et 1,800 chevaux au service de la Compagnie, plus 2,300 appartenant au rajah de Mysore, fut détaché de cette armée ; le commandement en fut confié au major-général Arthur Wellesley, dési-