Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/77

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Partout elles sont repoussées par la cavalerie ennemie. Le major Darly est détaché avec un régiment pour les appuyer ; il est entouré de tous côtés, obligé de prendre position au milieu de quelques clôtures ; d’ailleurs il se maintint sur son terrain, et donna le temps au colonel Floyd de venir le dégager à la tête de la cavalerie. Les troupes de Tippoo furent dispersées après avoir perdu environ 400 hommes. Leur perte eût été plus considérable si la nature du pays, coupé de haies et de fossés, n’eût pas rendu toute poursuite impossible. Le colonel Floyd regagna son camp ; il s’y mit à déjeuner de grand cœur, dit-on, l’exercice du matin lui ayant donné de l’appétit. Alors quelques coups de canon se font entendre. L’ennemi, qu’il croyait dispersé, et qu’avait négligé de faire observer, reparaissait en force. Le corps anglais reprend à la hâte ses rangs ; la canonnade commence. Les Anglais avaient douze bouches à feu, les Mysoréens onze. En raison de la nature du terrain, l’artillerie de Tippoo ne pouvait tirer que de fort loin ; toutefois, comme son feu était bien dirigé, elle tua beaucoup de monde et démonta quelques pièces. Le feu des Anglais ne tarda pas à se ralentir, car ils avaient peu de munitions ; le sien se maintint avec la même intensité jusqu’au coucher du soleil. La nuit venue, Tippoo mit son artillerie à couvert derrière quelques hauteurs, et les deux armées demeurèrent dans leurs positions respectives jusqu’au lever du soleil. Alors Floyd assembla