Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 4.djvu/96

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tre ; d’un plus grand crime comme d’une probabilité d’un plus petit ; du meurtre, par exemple, comme probabilité de la fraude, etc., etc.

Sheridan prétendit s’être servi des mêmes paroles l’année précédente sans qu’aucune attention leur eût été donnée. Il s’étonna de la susceptibilité de Hastings, qui avait tout lieu d’être familiarisé avec l’imputation d’être la cause de la mort de Nuncomar. Quant à la vérité du fait, il somma M. Pitt de le nier, et s’il l’osait, de déclarer à la face de la chambre que Nuncomar eût souffert le dernier supplice dans le cas où il n’eût pas été l’accusateur de Hastings. Quant à lui-même, Sheridan se trouvait, disait-il, dans l’obligation de le déclarer à la chambre, sa conviction se renfermait, à cet égard, exactement dans les mêmes termes que ceux employés par Burke. Pitt dit qu’il ne daignait pas répondre aux insinuations malveillantes qui lui étaient adressées, il les méprisait ; mais lui et ses amis devaient veiller à ce que les commissaires de la Chambre ne dépassassent pas leurs instructions. M. Fox répliqua qu’aucun tyran, aucun despote n’avait agi avec tant d’astuce, tant de mauvaise foi à l’égard de leurs sujets que M. Pitt à l’égard des membres de la chambre. En deux siècles les privilèges des communes n’avaient jamais souffert autant d’atteinte que depuis quelques jours. M. Pitt et le parti ministériel s’animant à ce débat, proposèrent d’ajouter à la motion cet amendement : « Ces paroles : Il a été égorgé (Nuncomar) par les mains des sir Elijah