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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/109

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Millick, petit village où il campa. Puis il reprit immédiatement sa marche rétrograde jusqu’à Morandabad. Là de mauvaises nouvelles vinrent attrister l’armée ; deux nouveaux assauts tentés contre Bhurtpoor avaient échoué. Comme, peu de jours auparavant, la fausse nouvelle de la prise de la ville s’était répandue dans l’armée, la vérité n’en parut que plus cruelle. Le général Smith se porta successivement sur Badalli, puis sur Sheeroot, d’où Ameer-Khan n’était qu’à neuf milles. Laissant ses bagages en ce dernier lieu sous la protection d’une réserve, Smith marche contre ce dernier ; ils se trouvèrent en présence dans l’après-midi. Ameer-Khan avait pris position dans les environs du village de Afzulghur, où il se trouvait formé sur deux lignes. Le détachement anglais consistait en 1,400 hommes de cavalerie régulière et quelques cavaliers irréguliers ; il se forma aussi sur deux lignes. L’avant-garde, sous les ordres du capitaine Philpot, devait protéger la droite. La cavalerie irrégulière, sous les ordres du capitaine Skiner, couvrait le flanc gauche. Loin de refuser le combat, Ameer-Khan attendit de pied ferme les Anglais. La première ligne marchant au grand trot fut promptement arrêtée par un profond fossé qui l’empêcha de charger. À ce moment, des soldats en embuscade, assis pour la plupart au fond de ce fossé, se présentèrent, agitant des drapeaux blancs, on les prit d’abords pour des amis ; mais ils chargèrent bientôt les Anglais étonnés et surpris ; ce qui causa un moment de confusion.