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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/110

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Pendant ce temps, deux corps de cavalerie, l’un sous la conduite d’Ameer-Khan, l’autre sous celle de son frère Shahamut, essayèrent de prendre en flanc les Anglais, mais sans succès. Ameer-Khan se trouva si vivement repoussé, qu’il se vit dans l’obligation de faire une retraite précipitée. Le désordre se mit dans le reste de ses troupes, et la fuite devint générale. D’ailleurs, la cavalerie anglaise exténuée de fatigue, ne put poursuivre les fuyards. Ameer-Khan laissa plusieurs de ses principaux officiers sur le champ de bataille. Le général Smith, se mettant dès le lendemain du combat à la poursuite de l’ennemi, campa le 4 mars à Sheerghur, et le lendemain à Moraudabad, où ce dernier avait passé la veille. Après avoir laissé dans cette place les blessés anglais, le général Smith, dans l’appréhension que Ameer-Khan ne voulût envahir le midi de Rohilcund, alla prendre position à la tête de l’armée, sur les bords de la Ramgonga. Dans cette position, il surveilla tous les gués de cette rivière de telle sorte que Ameer-Khan ne pouvait la passer sans combattre ; toute retraite vers le nord lui était demeurée interdite. Le 9 mars, l’armée anglaise campa à six milles de Sumbul. Ameer-Khan errait alors çà et là sans plan arrêté ; abattu par ses défaites multipliées, il était tombé dans une sombre et silencieuse tristesse. Beaucoup de ses partisans, surtout parmi les habitants de Bundelcund, s’empressaient de le quitter en même temps que la fortune. Il voyait son armée réduite