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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/111

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des deux tiers et sa réputation militaire perdue, après tant de défaites par des troupes numériquement fort inférieures aux siennes ; enfin, il ne pouvait se dissimuler que sa cruauté à l’égard des femmes et des enfants qu’il se plaisait à mutiler, ne l’eût rendu odieux au peuple. Des plaintes de toute nature, contenues pendant sa prospérité, éclataient alors hautement et de toutes parts. Toujours suivi par les troupes anglaises, pouvant à peine piller çà et là quelques villages, ne pouvant forcer les portes des villes qui se fermaient à son approche, il avait ainsi manqué son but principal, celui d’amasser de l’argent. Après quelques jours, et cette poursuite devenant inutile, Smith passa la rivière à Mutra, et après avoir rencontré çà et là quelques cavaliers ennemis, effectua son retour le surlendemain au camp de Bhurtpoor.

L’armée qui avait continué le siège de Bhurtpoor se trouvait alors en position au nord et à l’est de cette ville. Deux jours après le départ du détachement du général Smith, elle avait reçu un renfort de Bombay, amené par le général Jones, à travers la province de Malwa, l’empire mahratte, les États héréditaires de Holkar et de Scindiah. Cette division consistait en 4 bataillons de Cipayes, le 86e régiment de ligne, 8 compagnies du 65e avec de la cavalerie de Bombay et environ 500 cavaliers irréguliers. Le siège fut continué. La meilleure harmonie régnait entre les différents corps, présage d’ordinaire presque assuré des suc-