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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/112

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cès militaires. Tous étaient animés d’une grande ardeur. La division de Bombay se montrait impatiente de faire ses preuves sous les yeux des troupes du Bengale. De leur côté celles-ci, toutes fatiguées, tout épuisées qu’elles fussent, manifestaient une impatience extrême de venir enfin à bout d’une entreprise où se rencontrait une résistance inaccoutumée. La difficulté des approches ayant fait manquer le dernier assaut, on résolut de faire des tranchées régulières, de construire les batteries. plus près du corps de la place. Le 1er février, une batterie de 6 pièces de 18, une autre de 9 mortiers de différents calibres, ouvrirent leur feu à 400 verges du corps de place. Une troisième batterie, celle-ci de 2 canons de 12, ouvrit son feu plus près encore. Les approches arrivèrent bientôt jusqu’au fossé, les ingénieurs comptaient beaucoup sur une mine qui devait renverser la contrescarpe dans le fossé, et rendre plus faciles les accès du rempart. Le 21 au soir, les assiégés firent une sortie ; leurs tirailleurs trouvèrent moyen de se glisser jusque dans les tranchées, désertes en ce moment. Ils démolirent cette mine sans difficulté, et enlevèrent ou brisèrent les instruments de travail. Peu après, le reste des troupes destinées à la sortie se mit en mouvement. De l’endroit où ils étaient cachés, les assiégés escaladent les batteries. Armés de longues piques, ils tuent ou blessent plusieurs soldats ; mais, chargés par un détachement sous les ordres du lieutenant Wilson, ils sont contraints de battre