Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/168

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des avantages solides de cette alliance, et une sincère disposition à la maintenir. » La cour des directeurs, dans son ardeur d’application du système de non-intervention, désirait depuis long-temps l’annulation du traité de Bassein. Elle continuait en effet à envisager ce traité du même point de vue étroit qui l’avait d’abord portée à s’y s’opposer ; elle en écrivit dans ce sens au gouverneur-général. Sir George Barlow, qui maintenant voyait la chose de plus près, plaida fortement pour le maintien de ce traité. Or, c’était là une grave déviation au système de non-intervention ; c’était, pour mieux dire, son annulation ; car il s’agissait de s’en écarter sur les deux points les plus importants, les cours de Poonah et d’Hyderabad.

Gouverneur à Madras, lord William Bentinck contribua avec beaucoup de zèle à toutes les mesures qui produisirent le succès des armées dans le Deccan. L’armée du Deccan dispersée, et les opérations contre Holkar confinées dans l’Indostan, lord William, après avoir organisé un corps de réserve, donna son attention tout entière à l’administration intérieure de son gouvernement. Les affaires de Tanjore l’occupèrent d’abord. Dès 1800, l’administration de ce pays avait été cédée à la Compagnie ; le collecteur des revenus sembla même montrer quelque empressement à établir cette autorité nouvelle sur toute l’étendue de la province. Il fut alors arrêté qu’un système de rentes payables en argent serait substitué, à l’expiration des baux, à