Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/173

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gine et le progrès de toutes les institutions civiles de la contrée. Voilà un champ de blé. La manière dont le blé est produit, dont il est partagé et consommé, n’était-ce pas là en définitive toute l’histoire de l’administration de ce pays ? Ils s’appliquèrent à comparer la théorie et la pratique de tout système de collection qu’ils trouvèrent exister soit sous les mahométans, soit dans les États de Tippoo. Le système qu’ils formèrent alors devint la règle généralement suivie dans Dindigul, Coïmbatore, Canara, et les districts cédés. Le Bengale ayant changé encore une fois, en 1799, son système de collection, la présidence de Madras voulut adopter ce nouveau système. Assez d’attention n’avait pas été donnée à la différence de la constitution de la propriété et des tenures de terres dans l’un et l’autre pays, Les autorités de Madras se déterminèrent par conséquent à conserver jusqu’à nouvel ordre l’ancien système de collection.

La cour des directeurs avait à cœur qu’une fois le système établi, il fût définitivement suivi ; elle comprenait qu’elle perdait à la fois considération et argent à l’instabilité alors existante. Cependant on s’aperçut bientôt qu’on n’avait pas encore de documents suffisants pour établir une taxation permanente. Une commission fut nommée en 1799 pour réaliser les recommandations du bureau des revenus dans les districts composant les circars du nord. Les circars de Guntoor furent affermés en proportion de ce qu’ils l’avaient été depuis treize