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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/189

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gouver- du nizam étaient de nature à amener quelques modifications dans ses relations avec les Anglais. Ameer-Alaum, premier ministre de ce prince, mourut à la fin de l’année 1808, et ce fut un événement malheureux pour les intérêts britanniques. Pendant une administration de trente années, Ameer-Alaum n’avait jamais cessé de se montrer tout dévoué aux Anglais. À sa mort, plusieurs compétiteurs se présentèrent pour les charges qu’il laissait vacantes, Moueer-ul-Mulk le remplaça comme ministre, Chaud-u-Lal comme dewan : arrangement qui constituait une sorte de compromis entre le nizam et les Anglais. Le nizam favorisait Moueer-ul-Mulk, et les Anglais Chaud-u-Lal. Mais celui-ci succéda en réalité au pouvoir du ministre décédé. Le nizam s’était engagé à laisser conduire toutes ses affaires d’État par le dewan. Toutefois le ministre nominal ne pouvait manquer de faire des efforts pour arriver à la réalité du pouvoir dont on ne lui donnait que la seule apparence. De cette situation combinée avec la faiblesse du nizam et le manque de dignité du dewan, devait résulter un grand nombre d’intrigues compliquées, une position fausse pour tout le monde. D’un autre côté, sir Georges Barlow se montrait bien résolu à ne se mêler en aucune façon, sous aucune condition, de l’administration intérieure du pays. Toute l’action du gouvernement anglais à Hyderabad se borna, en conséquence, à la réforme de l’établissement militaire ; ce qui d’ailleurs fut exécuté avec un plein