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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/224

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Auchmuty au sujet de l’échange des prisonniers. Le 15 août était alors une grande époque pour les Français ; on se rappelle avec quelle pompe, quel enthousiasme les armées de Napoléon célébraient sa fête dans la plupart des capitales de l’Europe. Cette poignée de Français exilée au bout du monde ne manqua point à ces solennités. Des décharges d’artillerie et de mousqueterie entremêlées de cris de vive l’empereur ! remplirent toute cette journée. Le 19, les assiégés, au moyen d’une communication entre la Slokau et la grande rivière, essayèrent de remplir les fossés de leurs retranchements ; mais ils ne tardèrent pas à abandonner ce projet, s’apercevant du dommage qu’en recevaient les remparts. Ils tentèrent alors d’inonder le refrain occupé par les avant-postes anglais : deux tranchées creusées pour aider les communications, servir d’abri aux troupes et garder les batteries se trouvèrent tout-à-coup remplies d’eau ; mais à cela se bornèrent les effets de l’inondation. Des batteries furent commencées dans la nuit du 20 au 21. Une batterie de 12 canons de 18 dut jouer sur la gauche des retranchements des assiégés ; une seconde batterie de 8 canons de 18 à la gauche de cette première batterie, et, à la gauche encore de celle-ci, une troisième batterie composée de 9 mortiers ou obusiers.

Les troupes qui jusque là avaient marché sous les ordres du colonel Gillespie, furent chargées de la garde des tranchées. Les travailleurs purent con-