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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/225

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tinuer leur ouvrage pendant toute la nuit sans être inquiétés. Dans la matinée du 21, les batteries ne se trouvaient pas encore terminées. Les assiégés, depuis l’ouverture de la tranchée, entretenaient un feu assez vif pendant toute la journée, mais en général devenaient silencieux pendant la nuit. Ce jour-là, ayant découvert les travailleurs au point du jour, ils ouvrirent un feu plus vif encore que de coutume, qui endommagea les batteries en construction et fit éprouver de grandes pertes aux troupes. Les batteries furent achevées dans la nuit du 21 au 22 ; les canons, transportés à bras par les marins, et montés dans la journée du 23. Ce même jour, une expédition hardie fut tentée par les Anglais. Un détachement considérable se cacha dans les jungles sur le front des batteries. Pendant ce temps, une forte colonne, avec quatre pièces d’artillerie à cheval, fit un long circuit pour aller attaquer la gauche du camp retranché. Le feu commencé par ce détachement devait avertir celui caché dans les jungles d’ouvrir le sien. Mais la colonne de droite se trompa de chemin à cause de l’obscurité ; le détachement caché, s’impatientant de ce délai, attaqua sans attendre le signal convenu. Une des batteries tomba momentanément au pouvoir des Français ; toutefois ils en furent bientôt repoussés sans avoir eu le temps d’enclouer les canons, La colonne de droite, après avoir passé toute la nuit en marches et contre-marches, se retrouva au point du jour à peu près au lieu d’où elle était partie.