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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/226

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Cette colonne se résolut alors à attaquer de front ; mais les Français n’attendirent pas la charge, et se retirèrent après avoir tiré quelques coups de canon. Le colonel Gibbs, cantonné dans un village sur le chemin de Welterwreden, fut lancé en avant pour incommoder la retraite des assiégés. Ceux-ci, s’apercevant du mauvais succès de leur sortie, commencèrent un grand feu de toutes leurs redoutes. 40 pièces de gros calibre ne cessèrent de jouer toute la journée, et tuèrent 150 hommes aux assaillants.

Sir Samuel Auchmuty se décida pour le 24 à une attaque générale. Une décharge de toute son artillerie, à laquelle les assiégés répondirent immédiatement, annonça ses intentions. Le feu continua avec une grande vivacité des deux côtés. Les Français se trouvaient supérieurs en nombre de canons, mais inférieurs quant à leur service ; aussi leurs redoutes les plus avancées furent-elles successivement réduites au silence. Avant la fin de la journée, la plupart de leurs canons étaient démontés, plusieurs de leurs batteries gravement endommagées. La nuit s’écoula en préparatifs pour la journée du lendemain. L’artillerie anglaise ayant fait des pertes considérables, il fallut remplacer les soldats tués ou blessés par des hommes pris à cet effet dans les différents régiments. Au point du jour, le feu recommença avec une grande vigueur. Une allée qui conduisait du camp anglais à Struiswich fut tellement endommagée par le