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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/268

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Sa Majesté britannique et de l’honorable Compagnie des Indes orientales, je vous place, vous, Pangarang-Adipati, sur le-trône de votre frère Mahmoud-Badruddim, déposé pour ses actes de féroce cruauté, et je vous déclare dûment institué sultan de Palimbang et de ses dépendances, sous le titre de sultan Ratee-Acmeth-Najmuddin. Puissiez-vous vivre long-temps pour jouir du rang élevé auquel la nation anglaise vous a appelé ! Que Dieu veille sur vos actions et dirige vos conseils ! Puisse le juste châtiment du dernier sultan (qui, en écoutant de mauvais conseillers et de méchants hommes, a appelé sur sa tête la vengeance d’une grande et puissante nation), puisse cet exemple être pour vous un avertissement salutaire qui vous fasse éviter de semblables erreurs ! Que votre règne soit heureux et prospère ! Puissiez-vous contribuer, par votre justice et votre bonté, au bonheur et au bien-être de vos sujets ! Puissent-ils avoir lieu de bénir le peuple qui vous place sur le trône ! » Après ce discours, le sultan descendit du trône. Le prenant par la main, Gillespie le conduisit jusqu’à un escalier au pied duquel son bateau attendait. Au moment où il quittait le rivage, les bricks de guerre et les sloops qui couvraient la rivière le saluèrent d’une salve royale. Le 16, le colonel Gillespie et tous ses officiers furent invités à un grand banquet chez le sultan, Le jour suivant, les troupes s’embarquèrent pour Batavia, d’où elles ne tardèrent pas à être dirigées sur Samarang, au centre