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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/269

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même de l’île. Là, de nouveaux dangers les attendaient.

Après avoir réussi à dépouiller de ses États le prince de Jacatra, dont ils détruisirent la capitale, les Hollandais dirigèrent leurs attaques contre le Soosoohoon. Mais, dans cette occasion, n’osant employer la force ouverte, ils eurent recours à la ruse. Un des membres de la famille de ce prince s’étant révolté, les Hollandais lui offrirent contre le rebelle un secours qu’il accepta avec empressement. Par un revirement de politique, et dans le but d’affaiblir le prince qu’ils avaient d’abord servi, ils se joignirent plus tard au chef rebelle. Une guerre où la victoire demeura à la cause embrassée par eux, fut suivie de la paix. Le prince conserva l’ancienne capitale de Solo, avec le titre d’empereur. Pour prix de leur coopération dans la guerre, les Hollandais se firent adjuger la totalité de la côte du nord, seule partie de l’île propre au commerce et par conséquent la seule à leur convenance. Une souveraineté indépendante et considérable fut créée en faveur du rebelle, qui prit le titre de sultan de Mataram et fixa sa résidence à Djocjocarta. Le nouveau sultan et les Hollandais cessèrent bientôt de vivre en bonne intelligence ; des querelles et des discussions survinrent. Le général Daendels, alors gouverneur de la colonie, fit une expédition dans le but de rétablir la bonne harmonie entre eux. On conclut un arrangement qui parut de nature à tout concilier ; mais la haine du sultan subsista