Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/27

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

invasions, ce qui en rendait la conquête d’autant plus avantageuse au gouvernement britannique. Par le traité de Bassein, le peschwah se trouvait avoir à liquider les dépenses encourues pour sa propre restauration et la défense de son territoire contre les entreprises de ses voisins. Dans un supplément à ce traité, la cession du territoire de Bundelcund, comme voisin du territoire de la Compagnie, est nettement stipulée. En conséquence, le peschwah avait cédé au gouvernement britannique tous ses droits sur ce pays ; aussi des ordres furent expédiés en son nom à tous ses officiers afin qu’ils eussent à livrer aux Anglais les districts sous leurs ordres. Le rajah Himmut-Behauder se conforma aussitôt ces instructions ; mais un autre rajah, Sumsheer-Behauder, se prépara à se maintenir par la force des armes dans le district qu’il occupait. Un détachement de l’armée anglaise partit de Allahabad, traversa la Jumna le 6 septembre 1803. Le 14, il entra dans la province de Bundelcund, où il fut rejoint par Himmut-Behauder, le rajah nouvellement soumis, et le 31 septembre ce corps d’armée, sous les ordres du lieutenant-colonel Polwell, se trouva en présence des troupes de Shumsheer-Behauder. Ce dernier occupait une position avantageuse. Un engagement eut lieu. Le rajah, après avoir tiraillé quelques instants, battit en retraite. La perte des Anglais ne se monta qu’à huit ou dix hommes, tant tués que blessés ; celle de leurs nouveaux alliés à une soixantaine. On entama