Aller au contenu

Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/272

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bâti par les Hollandais. Ceux-ci, dès qu’ils contractaient une alliance avec un chef quelconque du pays, ne manquaient jamais de bâtir un petit fort dans le voisinage de la capitale, précaution qui les en rendait presque inévitablement les maîtres. Le sultan résidait avec toute sa cour dans une sorte de citadelle ou d’enceinte fortifiée appelée cratten. Celle-ci, ayant trois milles de circonférence, était entourée d’un rempart épais, d’un large fossé et de bastions, le tout défendu par 100 pièces de canon. L’intérieur se divisait en cours nombreuses défendues par de hautes murailles, chacune susceptible d’une longue défense. La garnison de la place montait à 6 ou 7,000 hommes. Le sultan, qui, après la petite escarmouche de la journée, se croyait déjà victorieux, envoya dès le même jour un parlementaire aux Anglais. Il les sommait de se rendre à discrétion. La nuit venue, ces derniers furent attaqués sur plusieurs points ; mais sur tous ils repoussèrent l’ennemi. Toujours bercé par les mêmes espérances chimériques, le sultan, dès le lendemain, envoya de nouveau sommer les Anglais, au moment même où ceux-ci s’occupaient des préparatifs de l’assaut. L’étendue de la place rendait fort difficile l’exécution de cette entreprise, qu’il fallait néanmoins tenter à tout prix ; le sort de la colonie tout entière dépendait de son issue. À Bantaram, à Cheribon, à Sourabaya, un nombreux parti s’étant récemment formé contre les Anglais, n’attendait que l’occasion d’éclater. Déjà à