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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/294

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Chontra-Bum-Sah, Kajee-Umur-Singh-Thapa, Hustodeel, trois chefs importants, avaient chargé l’un d’eux de porter la parole. Celui-ci s’exprima en ces termes : « Nous en avons assez à gouverner le territoire que nous possédons ; mais si les circonstances entraînent à une guerre avec les Anglais, grâce à l’heureuse fortune du rajah, nous saurons vaincre et conquérir. Cependant le moment actuel n’est pas favorable. Les Anglais, voyant l’occasion bonne pour eux, se sont mis dans une attitude offensive. Si le combat s’engage, il sera désespéré. Ils ne seront satisfaits qu’en établissant leur propre pouvoir et leur autorité ; ils s’allieront avec les rajahs des montagnes, que nous avons dépossédés. Jusqu’à présent c’est le daim que nous avons chassé ; si nous nous engageons dans la guerre, préparons-nous à combattre le tigre. Si le rajah veut se rendre à notre avis, nous lui recommanderons l’abandon, pour le moment, de toutes les terres nouvellement occupées, de manière à éviter une rupture. Si les choses sont poussées à l’extrémité avec les Anglais, tout cet État sera jeté dans la confusion ; toutes choses dans les montagnes de l’ouest sont déjà dans le trouble et dans le désordre. D’autres provinces de notre territoire deviendront le théâtre des mêmes désordres. Quel est le grand avocat de la guerre, quel est celui qui propose de combattre et de soumettre les Anglais ? C’est un homme nourri à la cour. Les périls et les fatigues d’une vie guerrière lui sont étrangers. À présent même qu’il parle