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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/362

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dente ayant pour but d’ôter aux Gorkhas toute vue, tout espoir d’agrandissement à l’est. Leur territoire se trouvait donc circonscrit de trois côtés par les possessions britanniques ; de l’autre, les montagnes inaccessibles de l’Hymalaya et l’empire chinois leur présentaient une barrière infranchissable. Entre ces deux empires puissants, qu’ils ne pouvaient être en mesure d’attaquer, les Goorkhas se trouvaient dans la nécessite de renoncer à l’esprit de conquête qui avait fait la gloire de leurs aïeux et long-temps leur prospérité ; il est vrai qu’ils n’avaient eu alors pour adversaires que les petits rajahs du voisinage

Pendant la durée de la campagne, les Goorkhas adressèrent une demande de secours à Pékin. Ce n’étaient pas leurs premières relations avec le céleste empire. Dans le premier gouvernement de lord Cornwallis, les Goorkhas avaient envahi le Thibet et pillé le palais du Thesoo-Lama. Une armée chinoise fut envoyée pour châtier ces agresseurs ; les Gorkhas se retirèrent, mais se maintinrent assez long-temps dans les montagnes. Le général chinois commandant cette armée fit alors des ouvertures au gouvernement anglais. Il demandait que les Anglais l’aidassent dans son entreprise en attaquant les Goorkhas d’un autre côté ; la proposition ne fut point acceptée. Un peu plus tard, les Chinois remportèrent un avantage important dans le désert de Tingré ; les Goorkhas se virent forcés de se retirer. De ce moment, à la cour de Pékin on considéra le Népaul comme une contrée tributaire ; d’ailleurs, fidèle à