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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/363

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sa politique ordinaire, elle sut se contenter de quelques marques de soumission purement nominales. Cependant une ambassade partait tous les trois ans solennellement de Katmandoo, allait renouveler l’assurance de foi et hommage. Quand la guerre éclata entre le Népaul et les Anglais, les Goorkhas la représentèrent à la cour de Pékin comme une conséquence de leur refus de livrer les passes de Heemachul qu’ils avaient voulu les garder en fidèles alliés du céleste empire. La cour de Pékin n’attacha d’abord aucune importance à ces représentations. Mais le gouvernement britannique, sachant les relations existantes entre le Népaul et la Chine, s’empressa d’envoyer à Pékin un manifeste qui expliquait à son point de vue les causes de la guerre. Cette démarche alla contre son but ; en voyant les Anglais les démentir, la cour de Pékin pensa qu’il y avait quelque vérité dans les allégations des Goorkhas. Elle résolut en conséquence d’envoyer une armée du côté menacé ; un général chinois partit en même temps pour le Népaul avec mission de reconnaître par lui-même l’état des choses et d’en faire un rapport circonstancié. Les Chinois ne sont point prompts à l’exécution ; tout était déjà fini avec le gouvernement anglais, lorsqu’on entendit parler à Katmandoo de l’arrivée du général chinois. Le gouverneur-général reçut alors, en septembre 1816, une lettre en persan à peine intelligible. Cette lettre signée d’un homme s’intitulant visir ou premier