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Page:Barchou de Penhoën - Histoire de la conquête de l’Inde par l’Angleterre, tome 5.djvu/375

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tures du résident, offrit un prêt d’une crore de roupies. La somme fut acceptée à un intérêt de 6 pour cent. En revanche, une promesse lui fut faite de déduire des subsides dus par lui une somme équivalente aux intérêts de cette somme. Lord Hastings, au moyen de cet argent, se trouva en mesure de subvenir aux dépenses des provinces de l’ouest et de mettre ses armées en campagne contre le Népaul. Une partie de cet argent fut aussi envoyé à la présidence pour le service public ; par malheur, l’emploi peu éclairé qu’on en fit n’allait à rien moins qu’à compromettre le succès de la campagne. La présidence se trouvait avoir une dette de 54 lacs et demi de roupies à 8 pour cent d’intérêt ; on la remboursa avec cet argent. Les employés des finances s’attendaient à un très bon effet de cette mesure ; ils la supposaient propre à rétablir le crédit et à relever le commerce alors dans un état de grande gêne, par absence de numéraire sur la place. Mais il en résulta qu’en raison de dépenses de guerre imprévues, l’argent menaça de manquer avant la moitié de la campagne. On eut de nouveau recours au nabob. Cette fois, le nabob mit moins d’empressement que dans la première occasion. Il consentit pourtant à fournir une autre crore de roupies aux mêmes conditions que précédemment. Les trésors accumulés par son prédécesseur le mettaient à même de montrer cette générosité. Les calculs les moins exagérés les font monter à sept ou huit crores de roupies.